ANNE MA CHÈRE ANNE... LA QUESTION D OUVERTURE DES

FRONTIÈRES ENCORE ET ENCORE
 

Nous qui œuvrons dans le tourisme, connaissons depuis quelques mois des épreuves de la vie. Nous sommes en bonne santé, Dieu merci, mais néanmoins, prisonniers dans notre propre pays. Le naufrage du Wakashio est encore un fardeau de la vie qui pèsera lourd sur nos épaules. Cette grande incertitude au niveau de notre expertise en la matière, nous rend encore plus inquiet. C’est peut-être une occasion d’apprendre une leçon importante.

L’industrie touristique dans son ensemble à Maurice comme ailleurs, demandent qu’on ouvre nos frontières. Non pas pour les quelques clients de long séjour à la Barbade mais dans sa généralité. “Celui qui est trop prudent accomplit peu de choses, comme écrivait Schiller ou encore Sophocle nous rappelle sagement que “le ciel n’aide jamais les hommes qui n’agissent pas”. L’ouverture des frontières est une angoissante question qu’on n’arrête pas de se poser inéluctablement car étant dans un flou et une confusion totale.

L’acuité de l’incidence économique et sociale est alarmante. C’est indiscutable que la protection de la population prime. Personne ne conteste ce fait. Il n’est pas de civisme de plus respectable. Jusqu’au moment où on trouvera un vaccin, nous aurons à vivre avec le virus. C’est un sujet grave, il y a des risques mais il faut les aborder. Entre-temps nous subissons de plein fouet les contrecoups de cette crise.

En ce moment, vis à vis de nos tour operateurs, en plus de la saga d’Air Mauritius, un maillon important de notre tourisme local, la crédibilité s’effrite, la confiance se perd, et nous on désespère. C’est vrai aussi, avec l’ouverture des frontières aux Maldives et Les Seychelles sans quarantaine, nous nous trouvons dans une incontournable exigence de la compétivité régionale. Le protocole sanitaire, sans quarantaine, est la solution indiscutable avec bien sur une notion de responsabilités de tout un chacun prioritairement. Il faut absolument trouver une solution équilibrée, solidaire et dépasser la crise. La rigueur est nécessaire et nous gagnerons si nous changeons nos comportements. Il est temps, semble-t-il, et le temps nous est désormais compté, de réagir et d’ouvrir nos frontières, en la maitrisant par une charte de conduite pour nos touristes et également les devoirs du citoyen.

Christian Lefèvre